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SITUATION EPIDÉMIOLOGIQUE
EVOLUTION DE L'EPIDEMIE D'EBOLA DANS LES PROVINCES DU NORD-KIVU ET DE L'ITURI

Dimanche 12 mai 2019

La situation épidémiologique de la Maladie à Virus Ebola en date du 11 mai 2019 :
  • Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 1.680, dont 1.592 confirmés et 88 probables. Au total, il y a eu 1.117 décès (1.029 confirmés et 88 probables) et 450 personnes guéries.
  • 268 cas suspects en cours d’investigation ;
  • 18 nouveaux cas confirmés, dont 5 à Mabalako, 4 à Beni, 2 à Mangurudjipa, 2 à Kalunguta, 1 à Butembo, 1 à Mandima, 1 à Musienene, 1 à Katwa et 1 à Kyondo ; 
  • 5 nouveaux décès de cas confirmés, dont
    • 4 décès communautaires, dont 1 à Butembo, 1 à Kalunguta, 1 à Kyondo et 1 à Beni ;
    • 1 décès au CTE de Katwa ;
  • 4 nouveaux guéris sortis des CTE, dont 3 à Katwa et 1 à Butembo ;
  • 1 agent de santé de Manugurujipa, non-vacciné, figure parmi les nouveaux cas confirmés. 
    • Le cumul des cas confirmés/probables parmi les agents de santé est de 99 (5,9 % de l’ensemble des cas confirmés/probables) dont 34 décès.
 


/!\ Les données présentées dans ce tableau sont susceptibles de changer ultérieurement, après investigations approfondies et après redistribution des cas et décès dans leurs zones de santé respectives.

Remarques:
  • Afin d’éviter que le nombre total de cas varie (à la hausse ou à la baisse) quotidiennement, les cas suspects ont été placés dans une catégorie séparée. Ainsi, les cas suspects dont les tests laboratoires se sont révélés positifs seront ajoutés dans la catégorie des cas confirmés alors que ceux qui sont négatifs (non cas) seront retirés du tableau.
  • Les décès survenus au niveau des CTE sont provisoirement enregistrés dans les zones de santé d’implantation des CTE dans l’attente de reclassification dans la zone de santé de notification des cas.
  • La catégorie des cas probables reprend tous les décès pour lesquels il n'a pas été possible d'obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire mais où les investigations ont révélé un lien épidémiologique avec un cas confirmé ou probable.
  • Un décès communautaire est tout décès survenu en dehors d'un Centre de Traitement Ebola.
Distribution des cas de Maladie à Virus Ebola (MVE) par zone de santé dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu au 11 mai 2019
Courbe épidémiologique depuis janvier 2019
ACTUALITÉS

Sortie d'un nouveau bébé miraculé du CTE de Katwa
  • Un bébé de 42 jours a été déchargé du CTE de Katwa ce samedi 11 mai 2019. Daniella a été admise au CTE avec sa mère le 11 avril 2019 alors qu’elle n’avait que 12 jours. Sa mère, arrivée dans un état de coma avancé, est décédée au CTE le lendemain. Le prélèvement sur Daniella a été effectué le 12 avril et il s’est révélé positif. Après 30 jours de traitement avec le mAb 114, Daniella était guérie. Elle a survécu grâce au travail du personnel de santé et des nounous qui se relayaient à son chevet 24h/24 mais aussi parce qu’elle a été prise en charge dès qu’elle est tombée malade. Les nounous sont des hommes et femmes guéris d’Ebola, et donc immunisés contre le virus, qui s’occupent des enfants et bébés malades durant leur hospitalisation.

Prise en charge médicale à Butembo et Katwa
  • Depuis le départ de l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) des zones de santé de Butembo et Katwa suite à la dégradation de la situation sécuritaire en février dernier, la gestion des deux centres de traitement d’Ebola (CTE) dans la ville de Butembo a été reprise par le Ministère de la Santé en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et UNICEF depuis mars 2019.  
  • Depuis ce transfert de gestion, de nombreux changements ont été apportés à la prise en charge médicale des patients souffrant d’Ebola. Ces changements incluent notamment : 
    1. Augmentation du nombre de prestataires de santé dans les CTE. Les nouveaux gestionnaires ont continué à travailler avec le personnel soignant qui avait été formé par MSF mais ils ont également recruté plus de prestataires de soins pour assurer un meilleur suivi individuel de chaque patient. Par ailleurs, désormais, l’entièreté du personnel soignant est congolais et a été recruté localement. 
    2. Amélioration de la prise en charge nutritionnelle des patients qui augmente leur chance de survie.
    3. Création d’une équipe chargée exclusivement des admissions afin de réduire le temps d’attente à l’admission.
    4. Implication de la famille dès le début du traitement des patients avec l’appui des psychologues. 
  • Deux mois après ce transfert de gestion, il était important d’effectuer une analyse afin d’évaluer la qualité de la prise en charge médicale des patients souffrant d’Ebola. Les principales conclusions de cette analyse sont : 
    1. La durée moyenne d’hospitalisation dans les CTE a été réduite, permettant de soigner plus de patients sur une même durée. Au CTE de Butembo, la durée moyenne d’hospitalisation est passée de 9 à 4 jours. Et au CTE de Katwa, la durée moyenne d’hospitalisation est passée de 7 à 5 jours.
    2. On a observé une réduction du taux de létalité intra-CTE et une augmentation du taux de survie. Sans prendre en compte les personnes décédées moins de 48 heures après leur admission au CTE, le taux de létalité des patients confirmés est passé de 43,4 % à 31,1% au CTE de Butembo et de 43,2% à 33,8% au CTE de Katwa. Corollairement, le taux de survie au CTE de Butembo est passé de 56,6 % à 68,9%. Au CTE de Katwa, le taux de survie est passé de 56,8% à 66,2%. 
 
  • Ces données proviennent de la base de données des patients compilée par le Ministère de la Santé et les partenaires impliqués dans la prise en charge médicale. Ces données sont encourageantes car elles prouvent que les agents de santé locaux sont désormais capables de prendre en charge correctement les patients souffrant d’Ebola. C’est une belle réussite à féliciter et à encourager.

Approche opérationnelle décentralisée
  • Le Ministère de la Santé a invité MSF à présenter leur projet « d’approche opérationnelle décentralisée » lors d’une réunion stratégique à Kinshasa ce jeudi 9 mai 2019. En résumé, le projet de MSF s’articule autour de trois axes : 
  • OPTION 1 : Si les malades l’acceptent, ils seront soignés dans les CTE qui restent les endroits de référence pour la prise en charge des patients confirmés Ebola et qui garantissent le meilleur taux de survie.
  • OPTION 2 : Si les malades ne souhaitent pas se rendre dans un CTE, ils pourraient se rendre dans un centre de santé ou hôpital local qui serait préparé à les accueillir.
  • OPTION 3 : Si les malades ne souhaitent se rendre ni dans un CTE ni dans un centre de santé, ils pourraient être pris en charge à domicile moyennant l’accompagnement du patient et de la famille avec une formation en réduction de la transmission avec équipement de protection individuelle ‘light’ et en traitement symptomatique avec une supervision (si possible). 
  • De nombreuses questions, suggestions et préoccupations ont été partagées par le Ministère de la Santé et les partenaires techniques et financiers présents à cette réunion. Ces questions incluent notamment : 
    • Comment assurer la sécurité des équipes dans une telle approche décentralisée ?
    • Comment s’assurer du respect strict des mesures de prévention au niveau des centres de santé communautaires et à la maison ? 
    • Que répondre aux patients qui demanderaient d’être pris en charge dans les centres de guérisseurs traditionnels qui sont très populaires ?
    • Comment les familles vont-elles gérer les fluides biologiques contaminés en cas de traitement à domicile ? 
    • Est-ce que l’accompagnement quotidien des centres de santé ou des familles peut se faire à distance lorsque les équipes de riposte sont dans l’impossibilité de se déplacer dans la ville à cause d’un incident sécuritaire ? 
  • Il a également été demandé à MSF de tirer les leçons apprises à Beni et Mangina où l’approche décentralisée dans les centres hospitaliers avait été utilisée au début de la riposte, avant la construction des CTE. Dans ces deux zones, cette approche décentralisée avait conduit à un grand taux d’infections nosocomiales et une grande contamination du personnel soignant. Un atelier sera organisé dans les prochaines semaines avec les acteurs de terrain afin d’évaluer la pertinence, la faisabilité et l’acceptabilité de cette approche. Des dialogues communautaires seront également organisés afin d’impliquer les communautés dans le choix des stratégies de riposte à utiliser.

 
Rien à signaler
CHIFFRES DE LA RIPOSTE
114 067 
Personnes vaccinées
 
  • 400 personnes vaccinées le 11/05/2019.
  • Parmi les personnes vaccinées, 30.648 sont des contacts à haut risque (CHR), 54.994 sont des contacts de contacts (CC), et 28.425 sont des prestataires de première ligne (PPL). 
  • Personnes vaccinées par zone de santé: 30.701 à Katwa, 23.918 à Beni, 13.896 à Butembo, 7.730 à Mabalako, 5.784 à Mandima, 3.608 à Kalunguta, 3.070 à Goma, 2.928 à Komanda, 2.569 à Oicha, 1.980 à Kayna, 1.930 à Masereka, 1.915 à Vuhovi, 1.748 à Kyondo, 1.472 à Lubero, 1.487 à Bunia, 1.357 à Karisimbi, 1.197 à Musienene, 1.025 à Biena, 1.012 à Mutwanga, 690 à Rutshuru, 557 à Rwampara (Ituri), 527 à Nyankunde, 496 à Mangurujipa, 420 à Mambasa, 355 à Tchomia, 342 à Kirotshe, 333 à Lolwa, 254 à Alimbongo, 250 à Mweso, 245 à Kibirizi, 161 à Nyiragongo, 97 à Watsa (Haut-Uélé) et 13 à Kisangani.
  • Le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Éthique dans sa décision du 19 mai 2018.
57 130 180 
Personnes controlées
  • 80 points d'entrée (PoE) et de points de contrôle sanitaire (PoC) opérationnels.
  • 263.501 voyageurs sont passés aux points de contrôle et points d'entrée ce 11/05/2019.
  • 810 ont refusé le contrôle sanitaire (0,3 %). 
99 
Agents de santé contaminés
  • 1 agent de santé de Mangurujipa, non-vacciné, figure parmi les nouveaux cas confirmés
  • Le cumul des cas confirmés/probables parmi les agents de santé est de 99 (5,9 % de l’ensemble des cas confirmés/probables) dont 34 décès.
HISTORIQUE
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Dr. Oly Ilunga Kalenga
Ministre de la Santé
Contact Cabinet
Jessica Ilunga
+243 820 307 872
presse@sante.gouv.cd
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